08/02/2008
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Automobile : Electronique embarquée Pannes parfois difficiles à résoudre
L'introduction de composants de plus en plus complexes rend le diagnostique des pannes et leur prise en charge de plus en plus difficiles.
L'auto-diagnostic serait-il la solution à tous ces problèmes ?
Actuellement, les composants électroniques sont conçus et/ou programmés pour exécuter une ou plusieurs fonctions prédéterminées. L'auto-diagnostique qui est en train de voir le jour, propose que chaque composant soit en mesure de se « connaître », c'est à dire de connaître ses limites et ses propres faiblesses pour gérer, voire anticiper autant que faire se peut ses pannes.
Vous avez dit « Système expert » ?
C'est à peu près cela. En effet, si le composant détient une routine d'auto-diagnostic, il sera en mesure d'analyser ses défauts, d'en évaluer la gravité, de les mémoriser et de prendre une décision le cas échéant.
Par exemple, le calculateur de votre voiture, peut disposer d'un logiciel couplé à des détecteurs qui vont analyser en permanence les signaux électriques qui circulent en entrée et en sortie, les comparer avec les meilleurs modèles, détecter d'éventuelles incohérences et déclencher une alerte ou une action corrective.
Que se passe t-il en fait ?
1) L'auto-diagnostic évalue les dégâts.
2) Il compare les données avec les valeurs de référence en base de données.
3) Il enregistre les résultats obtenus.
4) Il estime la gravité de la situation.
5-1) Le problème rencontré est minime, il ne génère aucun risque. Le logiciel ne mène aucune action d'alerte ou de correction, il signalera l'incident à la prochaine révision !
Intéressant pour garantir aux garagistes un bon niveau d'activité, limite en ce qui concerne le consommateur qui n'est pas prévenu et se voit obligé de confier l'entretien de son véhicule à un garagiste très bien équipé, donc factures salées assurées !
5-2) Le problème rencontré porte à conséquence, mais il ne mets pas en cause le bon fonctionnement du véhicule et surtout la sécurité des passagers et du conducteur, . le logiciel remplacera la fonction défectueuse par une sorte de leurre, une valeur factice et signalera l'incident à la prochaine révision !
5-3) Le problème rencontré est considéré comme grave, le logiciel informera le conducteur en envoyant une alarme et sera en mesure d'arrêter purement et simplement le système défectueux.
Il faut espérer que les ingénieurs aient bien tout prévu, car imaginez un instant l'arrêt de votre moteur, vitesse enclenchée à 130 km/h ou plus ! Une direction électrique qui s'interrompt car l'auto-diagnostic a détecté un dysfonctionnement dangereux !
Faites place à la mémoire
Bien que très utile pour la maintenance des véhicules, l'auto-diagnostic a un gros inconvénient. Il prends énormément de place dans la mémoire des calculateurs. Chez Siemens, on considère qu'il occupe 50% de l'espace mémoire alors que Renault précise que dans certains cas, gestion de l'ABS/ESP, c'est 2/3 de la mémoire qui est engloutie par l'auto-diagnostic.
Dans le principe, l'adjonction de mémoire permettrait de conserver l'historique complet des dysfonctionnements, si bien qu'avec une « Boîte noire », le réparateur pourrait retracer tous les évènements ayant conduits à la panne.
Si ces différents systèmes existent déjà et fonctionnent dit-on à merveille, il faut préciser qu'ils sont surtout efficaces pour détecter des pannes électriques. En revanche lorsqu'il s'agit d'analyser des pannes moteur du type « ratés d'allumage », « vanne bloquée » par exemple, la tâche devient quasiment impossible.
Avec 200 à 300 types de pannes, le moteur garde encore bien ses secrets que quelques capteurs dédiés à la traque des défauts arrivent parfois à percer. Le logiciel expert qui prendra le relais n'est pas encore né, le défit est toujours à relever.
© Olivier P./
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