26/01/2009
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Essai Chrysler Grand Voyager 2.8 CRD Touring Gigantesque !
Cinq mètres quatorze, c'est près de trente centimètres de plus que le Renault Grand Espace qui règne encore et toujours dans la catégorie, aidé en cela par une tenue de route et une ouverture vers le soleil que les Européens continuent de plébisciter à l'envi ! Le Grand Voyager revient avec cette cinquième génération en s'inscrivant clairement dans la philosophie américaine de la voiture : celle que l'on conduit tranquillement, sans la brusquer, de préférence où les voies sont spacieuses et les courbes amples. Mais alors, que faire avec ce mastodonte dans la vieille Europe aux chaussées connues pour leur étroitesse, aux villes aux quartiers ramassés ? C'est ce que Chrysler nous a autorisé à essayer pendant une semaine sous les bourrasques de neige et nos itinéraires belgo-suisses et français habituels.
Avant de partir, nous recevons quelques explications pour utiliser le système « Stow&Go ». Celui-ci permet de ranger les cinq sièges à l'arrière dans le plancher : les trois places les plus éloignées du conducteur sont commandées électriquement. Les deux fauteuils de la deuxième ligne s'escamotent manuellement. Ils peuvent être orientés vers l'arrière pour créer une salle de jeux de société. Tous les sièges s'estompent intégralement dans le plancher en libérant une aire grandiose qui servira lors des déménagements. Les commandes de la dernière rangée autorisent aussi de jongler avec un, deux ou trois sièges et même de les diriger vers l'arrière. Ils feront, alors, office de cabriolets pour le pique-nique, abrité par l'auvent du hayon !
Premier contact : la sonorité des quatre cylindres diesel envahit le volume : ils claqueront à froid pendant quelques minutes avant de retrouver une mélodie présente et acceptable. Récemment revu pour développer une dizaine de chevaux de moins tout en conservant le couple, ce moteur revendique des ménagements. Inutile de le contraindre à jouer dans la cour des fonceurs et des fadas de chronomètres. Il se contentera, et c'est ce qu'on lui demande, de mouvoir les presque trois tonnes de notre voyage (le véhicule, les cinq adultes et leurs bagages) avec douceur. Ainsi, il se montre redoutable d'efficacité. Les volumes prévus dans le plancher pour ranger les sièges se révéleront utiles pour le barda.
Nous aurions pu craindre un appétit vorace ! Dans les conditions peu avenantes de notre périple sous la pluie, la neige, dans le froid de décembre et les routes encombrées de l'entrée de nos villes, il s'est cantonné à un peu plus de dix litres aux cent. Pour les grands rouleurs, veillez à remplir le réservoir au-delà du premier déclenchement du pistolet de la pompe : vous pourrez encore verser une bonne dizaine de litres pour cent kilomètres de plus.
La nouvelle transmission automatique, à six rapports, diffuse les newtons-mètres aux roues avant. Le levier est étonnamment situé juste à côté du volant, au tableau de bord, libérant l'espace entre les deux marquises de la première rangée. Les vitesses passent avec fluidité, laissant de la marge pour qui sait faire travailler son attelage. Une commande séquentielle autorise même à conserver un rapport défini, ce que nous avons utilisé dans les descentes enneigées : trois tonnes ne se guident pas comme une sportive !
Il y a vingt-cinq ans déjà que Chrysler distribue ses Grand Voyager sur la planète et plus de douze millions d'acheteurs lui ont fait confiance. Il tient la route, malgré ses suspensions réglées pour préserver le confort des hôtes. Traction avant, le Grand Voyager peut faire la nique aux propulsions qui restent parmi ses concurrents : une fois la neige ou les trajectoires glissantes venues, il n'y a plus photos. Toutefois, veillez à chausser ses jantes de pneus d'hiver : ce sera une sécurité supplémentaire. À l'intérieur, pour autant que le capitaine prenne soin de le diriger du bout des doigts, les passagers seront aux anges. Le confort est là, le nubuck des sièges, les amortissements feutrés, l'éclairage confié aux diodes… Vous en trouverez aussi dans la lampe de poche amovible rechargeable masquée dans la paroi du coffre.
Les trois portes arrière se commandent électriquement, ce qui participe au style de vivre plus détendu que nous importe l'Amérique. Le park system est une nécessité : les vitres teintées, le gabarit de l'engin permettent difficilement d'apprécier correctement les dimensions extérieures. Alors, les bips-bips et la caméra de recul sont précieux. Dans les parkings souterrains, vous veillerez à escamoter les rétroviseurs latéraux et à anticiper les manœuvres. Ainsi, vous éviterez certains pièges dus aux proportions inhabituelles du Grand Voyager.
Type : Gigantesque
Prix d'achat (modèle testé) : 47 750 €
Couple maxi : 360 Nm à 1 600 tr/min
Puissance maxi : 163 cv à 3 800 tr/min
• Puissance/poids : 55 kW/t
• Puissance/litre : 59 cv/litre
Poids : 2 175 kg
L x l x h : 5 143 x 1 954 x 1 750 mm
• Surface au sol = 10,05 m2
• Volume capable = 17,586 m3
Émissions de CO2 (test) : 279 gr/km
Émissions théoriques d'échappement
• CO2 = 247 gr/km
• CO = 0,065 gr/km
• NOx = 0,294 gr/km
• HC = 0,016 gr/km
• HC + NOx = 0,310 gr/km
• Particules = 0,003 gr/km
• Bruit passant = 73 dB(A)
• EcoScore = 52
Consommations
• du test : 10,5 l/100
• lue à l'ordi : 8,5 l/100
• théorique constructeur : 9,3 l/100
• Test/Ordi : 24 %
• Test/Théorique : 13 %
Autonomie : 80 litres = 760 km
Compteur vitesses : erreur moy = 4 %
• 30 km/h cpteur = 28 km/h réels
• 70 km/h cpteur = 58 km/h réels
• 90 km/h cpteur = 88 km/h réels
• 120 km/h cpteur = 117 km/h réels
Sources : essai-automobile
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