La Fédération CGT de la métallurgie a estimé vendredi que le plan d'aide au secteur automobile, avec notamment des prêts d'un montant de 6 milliards à PSA Peugeot Citroën et Renault, ne comportait "pas de réelles contreparties" de la part des constructeurs.
"Ce plan s'inscrit dans la poursuite du discours du président Sarkozy de jeudi dernier. Il se traduit par de nouvelles aides pour les entreprises sans réelles contreparties, sans contrôle de l'utilisation des fonds", a écrit la CGT-métallurgie dans un communiqué." Dans le cadre d'un code de bonne conduite, il est demandé aux constructeurs de pérenniser les sites existants et de ne pas réaliser des plans de suppressions d'emplois durant l'année 2009, ainsi que de suspendre le bonus des dirigeants et de favoriser plutôt l'investissement que les dividendes", a-t-il poursuivi.
"De qui se moque-t-on?", s'est interrogé le syndicat en soulignant que "Renault et PSA ont déjà mis en oeuvre des plans de départs dits "+volontaires+ représentant environ 10.000 emplois" et "que ne sont pas pris en compte les milliers d'emplois supprimés actuellement chez les sous-traitants et équipementiers".
Nicolas Sarkozy a annoncé lundi que l'Etat allait consentir deux prêts participatifs de 3 milliards d'euros chacun à Renault et PSA Peugeot Citroën en échange de la pérennité des sites d'assemblage automobile.
Renault a ainsi annoncé lundi qu'il ne mettrait pas en oeuvre de plan social en 2009 et confirmé qu'il ne fermerait pas d'usine d'assemblage "dans les prochaines années" en France. PSA Peugeot Citroën s'est aussi engagé à ne pas fermer d'usine et à ne pas mettre en oeuvre de plan de licenciement en France. Outre ces prêts de l'Etat, qui prévoient aussi 500 millions d'euros pour Renault Trucks, le président de la République a annoncé le doublement de l'aide aux établissements financiers des deux constructeurs automobiles, à 2 milliards d'euros, et le doublement de l'aide aux sous-traitants, à 600 millions d'euros.
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