Les Français sont de grands consommateurs de médicaments et en particulier de psychotropes :
- 8% des hommes
- 14% des femmes.

Quelques chiffres relatifs à la mortalité sur la route
- L'alcool est responsable de 30% des accidents mortels,
- Le cannabis est responsable de 7 à 18% de tous les autres accidents
- Les médicaments sont responsables de 5 à 10% des accidents mortels.
En ce qui concerne la prise de drogue ou de médicaments, les taux avancés sont ceux qui sont estimés par les professionnels de la santé. En effet, aujourd'hui la recherche de prise de drogue ou de médicaments n'est pas systématique en cas d'accident.
Quels sont les médicaments concernés
Les principaux sont ceux qui contiennent des substances capables d'entraîner une baisse de la vigilance ou un état somnolent.
On trouve par exemple :
- Ceux qui contienne de la codéine
- Certains antihistaminiques comme les antiallergiques
- L'insuline
- Les médicaments contre la nausée
- Les produits contre l'hypertension artérielle
- Les psychotropes : anti-dépresseurs, anxiolytiques, les hypnotiques (Somnifères), les neuroleptiques…..
Le nombre des médicaments concernés est estimé à 1500 !
Obligations du médecin
Même s'il est fort difficile de vérifier si le médecin a avertit ou pas son patient, un certain nombre d'obligations sont de la responsabilité du médecin :
1) Il doit choisir la thérapeutique la plus appropriée pour son patient, y compris vis à vis de la conduite.
2) Il doit prévenir son patient des risques éventuels de son traitement.
3) Il doit persuader son client de ne pas prendre le volant si l'un des médicaments prescrits est contre-indiqué avec la conduite.
Comment repérer un médicament contre-indiqué ?


Dépistage ?
Même si le procédé n'est pas encore généralisé, il existe aujourd'hui des tests qui permettent de différencier la prise d'un médicament de celles de drogue ou d'alcool.
Durée des effets
IL est évident que la prise ponctuelle de médicament a moins d'effets durables que la prise de traitement de longue durée. Chaque médicament a une demi-vie. Il s'agit de la période durant laquelle le médicament va perdre la moitié de son efficacité. Selon les produits la durée est variable.
Sur le plan pénal
Actuellement, le conducteur qui conduit alors que son médecin le lui a formellement déconseillé, ne risque aucune sanction !
Aptitude à la conduite
L'aptitude à la conduite automobile est définie, dans la réglementation française et européenne, en deux groupes :
- Le groupe « lourd » concerne les permis de conduire C, D, E, c'est à dire les camions, les transports en commun, les taxis et les ambulances
- Le groupe « léger » concerne les permis de conduire A, B, E, c'est à dire les motos, voitures, remorques légères.
L'arrêté du 7 mai 1997 définit les critères médicaux d'aptitude à la délivrance ou au renouvellement des permis de conduire pour ces deux groupes. Par exemple, l'épilepsie, même traitée, ou le diabète insulino -dépendant sont incompatibles avec l'aptitude au groupe lourd, mais autorisent, sous conditions, l'aptitude au groupe léger.
Les Commissions Médicales Primaires des Permis de Conduire des Préfectures sont chargées de délivrer les aptitudes médicales pour les candidats au groupe lourd, et de vérifier l'aptitude au groupe léger des patients déclarant une pathologie à risque.
Conclusion
Si bien des automobilistes ont compris la nécessité de ne pas mélanger alcool et conduite, en ce qui concerne la prise de médicaments il y a encore du travail à faire. Tout comme pour l'alcool, vous prenez non seulement le risque de vous blesser gravement, de mourir dans le pire des cas, mais aussi de faire partager ce risque aux autres conducteurs qui croisent votre route.
Il semble dans ce cas curieux de se tuer du fait de la prise d'un traitement pour se soigner !
© Olivier P./