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Fort de ses sept places, le Grand C4 Picasso donne de l'espace à ses occupants. L'impression en est encore accentuée par le très long pare-brise dont une partie peut être masquée par les pare-soleil. Depuis la sortie en 1983 du Voyager qui inaugurait avec le premier jet esquissé de ce que deviendraient plus tard les grands monospaces. Après quoi, pas mal d'eau est passée sous les ponts et le Grand C4 Picasso est une des moutures abouties de ce qui n'aurait pu être, il y a vingt-cinq ans, qu'un exercice de style. Cette fois, les attentes des utilisateurs ont été entendues avec l'adjonction d'une vraie boîte de vitesse automatique qui vient compléter la transmission pilotée : ce sont les deux seules solutions pour la version animée par le deux litres diesel de cent trente-six chevaux dans sa finition Exclusive.
La boîte pilotée présente des avantages certains en matière d'économie. Elle s'oppose à des réactions profondes de la part de certains conducteurs à cause de la lenteur de ses passages de rapports qui exigent de la maîtrise, surtout dans les situations stressantes. Elle impose également de rester vigilant à son pilotage… L'automatique proposée aujourd'hui, à six vitesses, a déjà été installée sur les C6, C5 et autres C4. Elle garantit un confort de choix optimal tout en s'adaptant en permanence au profil de l'itinéraire et au style de conduite que vous adopterez. Pas moins de onze lois de passages sont mobilisables par le calculateur pour jongler avec les situations. La tonicité du moteur est plus évidente qu'avec la boîte pilotée.
Toutefois, vous perdrez quelque cinq kilomètres à l'heure en allure de pointe, à des valeurs lourdement réprimées par les pandores très souvent présents le long de nos routes. Avec la transmission automatique, vous disposez d'un cran « Parking » inexistant avec la boîte pilotée. Le levier de vitesse retrouve, comme avec son ancêtre, sa place au sommet du volant. Deux palettes sont placées derrière celui-ci pour pimenter la conduite. Dans les descentes verglacées, vous pouvez choisir un rapport qui se maintiendra sauf si le régime du moteur d'emballe au-delà des quatre mille cinq cents tours par minute.
L'Exclusive profite aussi de la suspension pneumatique à l'arrière… Encore maintenant, Citroën conserve l'aura créée par la légendaire DS dotée d'un amortissement révolutionnaire à la fin des années cinquante. Dans le Grand C4 Picasso, on soulignera pourtant un inconvénient : le système a besoin d'espace qu'il trouve à la place de la roue de secours. Il offre en échange un confort feutré qui filtre les irrégularités de la route tout en préservant une assiette constante, quelle que soit la charge. Il reste au conducteur à gérer les différences de poids lorsqu'il est seul ou que la famille est à bord.
De plus, à l'arrêt, le chargement est facilité grâce aux possibilités de baisser ou de relever le seuil : une variation de quatorze centimètres est tolérée. La hauteur initiale est rétablie automatiquement dès que le véhicule dépasse les dix kilomètres à l'heure. Pour des raisons évidentes de sécurité, la correction est inhibée à l'ouverture d'une porte latérale. Une désactivation de la fonction est prévue pour bloquer la suspension quand on remplace une roue… absente de la dotation !
Manipuler une boîte automatique est synonyme dans la conscience collective d'une consommation exacerbée. Avec le Grand C4 Picasso, pourtant chargé et utilisé dans les conditions hivernales, nous nous sommes cantonnés aux sept litres aux cent. Il est vrai que nous veillons à respecter les limitations de vitesse, surtout quand elles paraissent honteusement absurdes. Ce sera souvent là que vous découvrirez une voiture banale… Enfin, mettons en lumière que les rejets théoriques de 195 gr/km risquent de tempérer les ardeurs des gens respectueux de l'avenir de la planète.
En ce qui concerne la technologie embarquée, Citroën fait toujours confiance à la carte SIM introduite dans l'anfractuosité ad hoc, réduisant ainsi les effets néfastes des ondes BlueTooth®. Le système audio autorise la lecture des CD-MP3 au détriment de l'utilisation du DVD du GPS. Deux grands rangements s'ouvrent au sommet du tableau de bord, une boîte à gants réfrigérée prend place entre les deux occupants à l'avant, une lampe de poche sur accumulateurs attend patiemment que vous en ayez besoin dans le coffre… Tout est prévu pour que votre voyage soit à la hauteur de vos espérances.
Type : monospace 7 pl.
Prix d'achat (modèle testé) : 34 000 €
Couple maxi : 270 Nm à 2 000 tr/min
Puissance maxi : 136 cv à 4 000 tr/min
• Puissance/poids : 58 kW/t
• Puissance/litre : 68 cv/litre
Poids : 1 725 kg
Capacité de traction : 1 500 kg
L x l x h : 4 585 x 1 829 x 1 700 mm
• Surface au sol = 8,39 m2
• Volume capable = 14,256 m3
Émissions de CO2 (test) : 184 gr/km
Émissions théoriques d'échappement
• CO2 = 195 gr/km
• CO = 0,048 gr/km
• NOx = 0,225 gr/km
• HC = 0,010 gr/km
• HC + NOx = 0,235 gr/km
• Particules = 0,001 gr/km
• Bruit passant = 72,9 dB(A)
• EcoScore = 60
Consommations
• du test : 7,1 l/100
• lue à l'ordi : 7,0 l/100
• théorique constructeur : 7,4 l/100
• Test/Ordi : 1 %
• Test/Théorique : -4 %
Autonomie : 60 litres = 860 km
Compteur vitesses : erreur moy = 4 %
• 30 km/h cmptr = 28 km/h réels
• 70 km/h cmptr = 58 km/h réels
• 90 km/h cmptr = 88 km/h réels
•120 km/h cmptr = 118 km/h réels
Sources : essai-automobile
