11/05/2009
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Un rachat d'Opel par Fiat serait "une opportunité extraordinaire" Naissance d'un groupe très puissant
Reprendre la filiale allemande en difficulté de l'américain General Motors permettrait de "boucler la boucle" après l'accord scellé la semaine dernière avec Chrysler, a expliqué Luca Cordero de Montezemolo.
Le directeur général de Fiat, Sergio Marchionne, doit rencontrer lundi des membres du gouvernement allemand à Berlin pour débattre d'une offre de rachat d'Opel.
Jeudi, le constructeur turinois a conclu un accord prévoyant son entrée au capital de Chrysler à hauteur de 20%, ce qui n'a pas empêché son nouvel allié de déposer son bilan dans le but d'accélérer sa restructuration.
Interrogé à propos d'Opel, Montezemolo a répondu: "Ce serait une opportunité extraordinaire pour nous. Ils seraient des partenaires idéaux, cela donnerait naissance à un groupe très puissant."
Prié de dire si Fiat pourrait aussi tenter de conclure un accord avec PSA Peugeot Citroën afin reprendre les activités de GM en Amérique latine en cas d'échec des discussions sur Opel, ou s'il s'attendait à des objections en Allemagne, il a dit: "Doucement: laissons Sergio travailler. Ce que je peux dire, c'est que nous menons une stratégie cohérente. Nous verrons bien. Nous connaissons les cartes que nous avons en main et nous allons les jouer."
Marchionne a expliqué ces derniers jours que Fiat devait trouver un partenaire pour atteindre une production globale de 5,5 à six millions de véhicules par an, un seuil qu'il estime nécessaire pour survivre à la crise actuelle du secteur automobile.
LE SYNDICAT IG METALL OPPOSÉ À FIAT
La nouvelle alliance Fiat-Chrysler représente une production annuelle de 4,2 millions d'unités, ce qui en fait le numéro cinq mondial.
Dans le dossier Opel, Fiat pourrait se trouver opposé au projet de l'équipementier austro-canadien Magna International, qui a manifesté son intérêt pour la filiale de GM.
Lundi, Marchionne doit s'entretenir avec le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, et celui de l'Economie, Karl-Theodor zu Guttenberg, a déclaré un porte-parole des Affaires étrangères samedi.
Dans un entretien au journal italien La Stampa, Armin Schild, leader régional du syndicat allemand IG Metall, qui siège au conseil de surveillance d'Opel, justifie son opposition au projet Fiat par le fait que des tentatives de coopération ont échoué et que les deux groupes sont en concurrence sur les mêmes marchés.
"Ce ne serait pas une intégration, ils se cannibaliseraient l'un l'autre et ce ne serait une bonne chose ni pour les ouvriers de Fiat, ni pour ceux d'Opel", dit-il.
L'hebdomadaire allemand Wirtschaftswoche cite des sources proches des discussions selon lesquelles Fiat a proposé de reprendre Opel pour moins d'un milliard d'euros, un montant jugé trop faible par GM.
L'article, qui doit être publié lundi, ajoute qu'il n'est pas certain que l'offre ait été revue à la hausse depuis. Un porte-parole de Fiat s'est refusé à tout commentaire sur ces informations et GM n'était pas joignable dans l'immédiat.
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