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Le style :
Cette nouvelle mouture de la Série 5 évolue en douceur et revient à un certain classicisme après la Série 5 génération E60 sortie en 2003 et signée de la main de Chris Bangle, le designer américain controversé de la marque munichoise. Le résultat est très plaisant avec une ligne des plus réussies. La voiture gagne 6cm en longueur et est un peu plus basse, ce qui joue sur l'impression de dynamisme dégagée. L'allongement de l'empattement de 8cm devrait profiter à l'habitabilité. La prise de poids quant à elle reste limitée à 130kg, ce qui est très correct au vu de la débauche de technologie embarquée.
La conduite :
Lorsque l'on monte derrière le volant d'une BMW, on ne s'attend pas à se retrouver dans un bateau aux suspensions imprécises et aux performances trop justes. La nouvelle berline bavaroise ne déroge bien entendu pas à la règle et fait même mieux que son aînée, pourtant déjà d'un très haut niveau, grâce à un châssis imperturbable. Les trains roulants, hérités de la dernière Série 7, offrent un confort et une tenue de route de haute volée et vous donnent l'impression (et ce n'est pas qu'une impression) d'être sur des rails. L'option direction active intégrale (à 1900 euros) rend la tenue de route encore plus bluffante avec des roues arrières directrices comme sur la Laguna GT. Ajoutés à cette excellente tenue de route, la direction incisive et les moteurs de qualité, font de cette grande berline, une voiture presque sportive. En tout cas, à n'en pas douter, la plus sportive de la catégorie. De son côté, le freinage est également très bien dimensionné, nous pourrons juste lui reprocher son manque de progressivité, question d'habitude.
Vie à bord :
L'habitacle est déjà connu puisque la planche de bord est sensiblement identique à celle de la Série 5 GT, sortie quelques mois plus tôt. On retrouve l'ambiance des nouvelles BMW, d'ailleurs les différences ne sont pas grandes avec les intérieurs des Série 7 ou X5/X6.
Le cocon douillet à la finition irréprochable et au dessin réussi, mettent les occupants à l'aise et les longs voyages ne font pas peur. De nuit, l'éclairage intérieur à base notamment de diodes, est extrêmement chaleureux et presque futuriste. Le confort acoustique a été très bien traité avec une insonorisation réussie, le moteur ne se fait que peu entendre, et c'est d'ailleurs presque dommage lorsque la voiture est équipée de 6 cylindres ou V8 essences. Les diesels de leur côté, distillent une sonorité très agréable malgré leur alimentation roturière.
Côté équipements, notons le GPS de 10,2 pouces, immense, avec un affichage tête haute (informations projetées sur le pare brise) des informations importantes : vitesse, indications du GPS, etc.
Enfin, notons une habitabilité en légère hausse par rapport à l'ancien modèle, grâce à l'empattement rallongé. On n'est pas, aux places arrières, au niveau d'une Citroën C6 ou même d'une Mercedes Classe E, mais l'espace ne manque pas. Et s'il vous en faut plus, mais que vous ne voulez pas quitter la marque à l'hélice, vous pourrez vous orienter vers la Série 7.
Budget :
C'est là que le bât blesse, mais ce n'est pas nouveau, les BMW ne sont pas des voitures low cost ! Le modèle qui sera très certainement le plus vendu en France, à savoir la 530d (avant l'apparition de diesels moins puissants en cours d'année) coûte à partir de 49 400 euros, et en version haut de gamme Exclusive, 67 650 euros. C'est cher. Mais pour ce prix, vous disposez d'un 6 cylindres diesel développant 245 chevaux très bien équipé à la consommation réduite. Pensez : 6,2L/100km de moyenne (chiffres constructeur), c'est impressionnant pour une voiture offrant de telles performances (6,3 secondes pour le 0 à 100kmh, 250kmh en pointe), et pesant tout de même près de 1800kg. En plus, elle se montre politiquement correcte avec seulement 160g/km d'émissions de Co2, ce qui limite le malus à 200 euros (en boîte auto 8 rapports, 700 euros de malus en boîte mécanique).
L'équipement de cette version Exclusive est pléthorique avec, pêle-mêle, l'accès main libres, la sellerie cuir, les sièges électriques à mémoire, le toit ouvrant, les radars de parking avant/arrière, la Hifi haut de gamme avec MP3 et prise USB, les jantes 18 pouces, les feux au xénon, le GPS Europe et même la peinture métallisée. Tout y est ou presque, puisque vous pourrez encore opter en option pour la direction active intégrale (1900 euros), l'affichage tête haute (1500 euros), l'amortissement piloté (1500 euros), etc.
Cette nouvelle Série 5 est une réussite sur toute la ligne, excepté celle du prix, mais il n'y a pas de miracles, tout se paie ! Si vous pouvez attendre, notez que la 520d 177 chevaux sera disponible à partir de 41 500 euros, sans malus écologique.
