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La marque Volkswagen est née de l'ambition d'un fou qui sous le fallacieux prétexte de fournir une voiture économique au peuple allemand, voulait en fait équiper son armée.
Ainsi le projet qui donna lieu à la charmante petite coccinelle, fut – il transformé et les objectifs s'orientèrent vers l'étude et la réalisation de véhicules militaires tels que la Kübelwagen et la Schwimmvagen dont les éléments de base étaient ceux de la petite coccinelle.
C'est Ferdinand PORSCHE, Her doctor, qui travailla sur l'élaboration des trois véhicules. Rappelons que c'est sont fils Ferdinand junior dit Ferry qui créera après la guerre la marque PORSCHE.
Seconde partie la Schwimmvagen
Dès 1940 : L'usine de Wolfsburg est consacrée à la fabrication des Kübelwagen version militaire du type 60 civile à deux roues motrices.
Le bureau d'étude de Ferdinand PORSCHE travaille sur une version amphibie capable de franchir les cours d'eau.
La première amphibie de PORSCHE, la 128 s'apparente fortement à la Kübelwagen, mais les problèmes d'étanchéité de la caisse sont rudes à régler. Le type 128 est une quatre roues motrices basée sur la plate-forme type 60, les câbles de frein sont logés dans des gaines bourrées de graisse, équipée d'une hélice et d'un moteur standard refroidit par air, quatre cylindres à plat de 1131 cm3 de 22 cv. La puissance délivrée est trop faible pour déplacer le poids conséquent du véhicule.
Ferdinand PORSCHE reconsidère sa copie et développe une caisse « en baignoire » tout à fait différente afin de régler les problèmes d'étanchéité et de hauteur de franc-bord. Le moteur est passé à 25 cv.
En 1942 : Le feu vert est donné pour la mise en production de la type 166 dont la légèreté s'associe parfaitement aux qualités tous terrains et amphibie souhaitées par l'armée. Ses faibles dimensions favorisent ses déplacements.
Techniquement la 166 est une monocoque en tôles soudées.
Ce sont les unités de reconnaissance de la Waffen SS, du génie et des parachutistes sur le front Russe qui recevront en priorité la 166. Cette auto passe partout et sa coque qui glisse dans les bourbiers contribue à lui offrir une sacrée notoriété.
Dans l'élément liquide elle est moins à son aise. Le manque de puissance de son hélice non réversible et l'absence de gouvernail rendent ses déplacements parfois scabreux. En effet ce sont les roues qui font office de direction et bien que les équipages soient équipés de pagaies la lutte contre les courants est problématique. En revanche son franc-bord bien calculé lui offre un tirant d'eau de 77 cm, ce qui est suffisant.
Jusqu'en 1944 : Il sera construit 14.000 unités de la Schwimmvagen 166 entre 1942 et 1944.
Caractéristiques techniques de « La voiture qui nage » :
Marque : Volkswagen
Type : 166 Schwimmvagen
Moteur : 4 cylindres à plat opposés
Cylindrée : 1.131 cm3, alésage : 75x64 mm
Puissance : 25 cv à 3000 tours/mn
Alimentation : 1 carburateur
Allumage : Batterie et allumeur
Transmission : 4 +1 vitesses et quatre roues motrices
Pneumatiques : 5.25x16
Empattement : 200 cm
Voie avant : 122 cm
Voie arrière : 123 cm
Longueur : 382 cm
Largeur : 148 cm
Hauteur : 161 cm
Poids : 910 kg à vide
Performances sur terre : 80 km/h
Performances sur l'eau : 10 km/h
© Olivier P./ d'après un Siècle d'automobiles.
