07/11/2007
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Volvo S40 T5 4WD Summum Bourgeoise intégrale
Pour se sentir en sécurité sur les routes enneigées du sport d'hiver, il n'y a pas que les 4x4 de luxe et de loisirs. Les berlines traditionnelles savent aussi faire marcher leurs quatre roues. C'est la cas de la Volvo S40 et de sa version break V50 qui peuvent s'équiper d'une transmission intégrale, baptisée 4WD (Four Wheels Drive en anglais). Soit l'équivalent des systèmes Quattro chez Audi et 4-MATIC chez Mercedes.
Des lettres de noblesse pour des modèles élitistes destinés à une clientèle exigeante, soucieuse de sécurité autant que de rigueur comportementale. "La transmission intégrale confère un prestige commercial accru à la voiture et dope notre compétitivité", explique Peter Ewerstrand, directeur de projet de la S40. Et pour cause, une S40 T5 sur deux est livrée avec les quatre roues motrices.
Ce système a le mérite de supprimer les pertes de motricité (patinage des roues avant), de renforcer l'adhérence en virage et d'optimiser la tenue de route. Sur la S40 T5, il s'agit d'un coupleur hydraulique à régulation électronique qui transmet instantanément la puissance aux roues arrière lorsque le train avant perd de son mordant, sur chaussée glissante notamment. Revers de la médaille, ce dispositif alourdit la caisse de 75 kg environ.
C'est la raison pour laquelle Volvo propose uniquement le système 4WD sur sa version haut de gamme T5. Laquelle bénéficie d'un bloc 2.5 à cinq cylindres suralimenté développant 220 ch pour un couple de 320 Nm. Une puissance suffisante pour rivaliser avec les références allemandes de la catégorie. Mais qui n'est pas de trop pour animer les presque 1,5 t de l'auto et coller avec son image de "présumée" sportive.
Par rapport à la T5 traction, la version intégrale perd en performances et en accélérations, a fortiori avec la boîte automatique. Résultat, le 0 à 100 km/h est abattu en 10,1 s, au lieu de 6,8 s pour la traction avec boîte mécanique. De même pour la consommation qui augmente d'un litre environ en moyenne, ne descendant que rarement en dessous des 10 litres.
Sans surprise, la T5 de base se révèle plus dynamique et vive à conduire. Et quand on ajoute à la S40 4WD la boîte automatique ZF adaptative à 5 vitesses, le fossé se creuse encore. Cette transmission n'est pas un modèle de rapidité : elle diffuse la puissance progressivement et enchaîne les rapports en marquant un temps, même avec le mode séquentiel. A noter que la grille ne comprend pas de mode Sport. Mais la douceur est au rendez-vous, si bien qu'à l'usage on finit par préférer conduire cette S40 paisiblement, ce qui n'est pas plus mal, en utilisant la réserve de puissance qu'en cas de besoin (dépassements... ).
Si cette S40 suréquipée ne revendique pas un caractère à proprement dit sportif, aucune motorisation plus puissante n'est prévue pour enrichir l'offre. Qu'à cela ne tienne, la T5 4WD n'a pas à rougir de ses prestations notamment sur route où le comportement se révèle rigoureux. A peine modifiés par rapport à la version de base, les réglages de suspension semblent privilégier le confort, très abouti sur le plan de l'amortissement. Toutefois, la voiture prend un brin de roulis dans les virages et se cabre un peu lors de démarrages appuyés.
Ces mouvements de masses, qui restent maîtrisés, n'enlèvent rien à l'efficacité du châssis qui se montre accrocheur. Même si ce dernier favorise une certaine inertie, du reste pas désagréable, tout comme la direction de consistance assez lourde. L'ergonomie s'avère satisfaisante avec une mention spéciale pour la console centrale évidée, semblable à une feuille qui cache derrière elle un espace de rangement. Une curiosité qui apporte un brin de finesse dans un habitacle cossu et bien fini mais trop sérieux, à l'image de la planche de bord massive.
Facturé plus de 2.500 €, le système 4WD se marie bien avec la boîte automatique à condition de ne pas rechercher les performances à tout prix. Mais le coût de ces deux équipements cumulés rend la note assez salée. D'autant plus si l'on opte pour le très onéreux Pack Communication incluant GPS et téléphone embarqué, un système que cette finition haut de gamme Summum aurait pu proposer en série. Au final, les tarifs atteignent ceux de sa rivale, l'Audi A4 vendue 39.270 € dans sa version 2.0 TFSI Quattro Tiptronic (44.770 € avec le 3.2 FSI).
Prix : 43.640 €
Options équipant le modèle essayé. Le prix du véhicule en tient compte.
Boîte automatique 2.000 €
Pack Communication 3.200 €
Toit ouvrant électrique 940 €
Les plus :
Confort de suspension,
Motricité optimale,
Comportement routier rigoureux
Les moins :
Performances diminuées
Boîte de vitesses lente
Manque de rangements à bord
Une sélection Olivier P./ Source : Le Quotidien Auto - Roman Scobeltzine
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