Les concessionnaires auto face à la vague internet

Après plusieurs années de forte croissance, le marché de l'automobile en France a enregistré une chute des ventes au premier semestre de l'année 2012 estimée à prés de -15% par rapport à l'année dernière, avec seulement 165 776 immatriculations en Mai 2012. Premier facteur responsable de cette baisse est, si l'on entend les professionnels du métier, à mettre sur le dos de fin de la suppression de la prime à la casse au mois de Mars dernier. Il faut rappeler que beaucoup de ménages ont bénéficié de ce programme afin d'acquérir de nouvelle voitures, tout en favorisant un renouvellement rapide du parc auto.

Il ne faudra pas aussi omettre de signaler les effets négatifs de la crise économique sur le pouvoir d'achat des ménages, les obligeant à renoncer à renouveler leur voiture plus rapidement. Enfin, l'augmentation des prix du carburant n'a rien fait pour arranger la situation.

Les concessionnaires, premiers touchés.

Les concessionnaires auto sont les premiers à être touché par cette crise, et voient leurs stocks de véhicules neufs passer à 4 à 6 mois au lieu de 2 mois habituellement. Si l'on en croit la lettre ouverte envoyée par la CNPA (Conseil National des Professions Automobile) aux concessionnaires « La situation apparaît comme sans précédent dans l'histoire de la distribution automobile française ».

Internet, le nouveau terrain de chasse des acheteurs


Bien que la crise semble désormais déclarée dans le marché des voitures neuves, les professionnels de la voiture d'occasion ne semblent pas trop se plaindre, puisque le marché se porte plutôt bien à en croire certains professionnels « On ne se plaint pas trop, ça se maintient par rapport à l'an passé. Disons qu'on est revenu à un juste marché. La difficulté actuellement, c'est de trouver du " matériel ". Il y a aujourd'hui une pénurie de voitures de 2 à 5 ans, voire plus » dit Sylvain Chollet de Touraine Automobiles.

Il y a aussi internet qui attire de plus en plus de gens grâce aux différents sites spécialisés, comme le constate ce concessionnaire « On a moins de contacts directs qu'avant, à cause d'Internet. Les gens vont voir sur nos sites pour commencer. Mais c'est aussi grâce à Internet qu'on vend. »

« C'est vrai que le marché est assez bon en ce moment. On ne peut pas parler d'une grosse année mais ce n'est pas catastrophique. Mais le problème, c'est qu'on manque de voitures. On manque surtout de " vrais VO ", des voitures qui ont entre 40.000 et 120.000 km. Le marché est là » conclut Jean-Michel Bueria, de Maginot Automobiles.


ZIDANI A.


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