Voiture sans conducteur de Google : bientôt une réalité ? (Vidéo)

Une étude récente de KPMG, en partenariat avec le Center for Automotive Research, révèle les différents enjeux économiques et sociaux des voitures sans conducteur, dont la démocratisation pourrait révolutionner l'industrie automobile et la société dans les prochaines décennies.

Actuellement, la tendance dans le secteur automobile, est de développer des procédés pour assister le conducteur et supprimer l'inconnue du comportement humain. L'électronique tend de plus en plus à ce substituer à l'homme. Le régulateur de vitesse s'adaptant à l'allure de la voiture qui précède, l'alerte en cas de changement de file par le conducteur, les systèmes d'aide au stationnement automatiques en sont quelques exemples.

En ce sens, Google, qui travaille depuis plusieurs années déjà sur un projet de voiture sans conducteur, est en train de tester son concept. Même si la firme doit faire face à un long parcours administratif et réglementaire, le jeu en vaut la chandelle. La société a obtenu l'autorisation du Nevada (en mai), puis de la Californie (fin septembre) de faire rouler ses premiers prototypes sur les routes. Cependant, en Californie l'autorisation a été accompagnée d'un texte de loi précisant qu'une personne doit obligatoirement se trouver sur le siège du conducteur afin de pouvoir intervenir à tout moment en cas de problème ou de panne. Ce texte de loi prévoit également la mise en place d'un ensemble de régulations au plus tard en janvier 2015.

Si ce modèle de mobilité s'avérait viable, l'impact sur la sécurité routière serait véritable. L'erreur humaine serait ainsi rectifiée, et il serait alors possible d'envisager un monde sans accidents. Selon une étude du département américain des transports, l'erreur humaine serait impliquée dans près de 80% des accidents de la route. À partir de ce constat, Google estime que les voitures totalement automatiques pourraient sauver des milliers de vies. En France, cela représenterait 30 000 hospitalisations en moins et une économie de l'ordre de 4 milliards d'euros. De plus, l'environnement s'en porterait également mieux. La voiture sans conducteur permettrait en outre une réduction de la pollution car la conduite serait plus fluide que celle de l'homme.

Actuellement, une douzaine de véhicules (essentiellement des Toyota Prius) sont à l'essai dans les rues des deux états précédemment cités. Selon Google, « Ils ont effectué près de 500.000 kilomètres sans accident ». Malheureusement, seule une petite partie de cette distance a été effectuée sans l'assistance humaine. On ne peut donc pas encore juger la capacité du système à s'adapter à des situations imprévues.

Pour l'instant, les coûts sont encore extrêmement élevés (de l'ordre de 150.000 dollars d'équipements par véhicules) pour permettre de développer commercialement le projet.




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