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Au-delà du civisme environnemental, le moteur offre sa puissance linéaire en silence. Certains regretteront que le couple s'annonce à deux mille tours seulement et qu'il faille jouer avec les rapports pour conserver le dynamisme qu'il en attend. La boîte de six vitesses est remarquablement étagée, ferme, précise et le pommeau délivre sa part de plaisir à être manipulé. Tout comme le volant d'ailleurs, qui a la dimension et le touché sérieux. Malgré l'assistance électrique, il rend les informations du revêtement routier avec rigueur. Que du bon !
Les SUV sont réputés pour leur centre de gravité haut, leurs flancs de pneus imposants, leur poids qui les rendent moins sécurisants à mener à cause de leur caractère balourd. Le Qashqai fait partie de cette nouvelle génération qui délivre aux nouveaux pseudo 4x4 une rigueur dans la conduite qui manquait aux frères aînés. Attention cependant : une berline routière classique aura toujours une meilleure tenue de route, d'autant que l'ESP est irrémédiablement indisponible sur le Qashqai… Cela permet au conducteur de retrouver quelques-unes des sensations qui se perdaient avec toutes les aides électroniques.
Les liaisons au sol et les suspensions et les freins sont calculés pour assurer le confort des voyageurs. L'usage sportif du Qashqai est toléré, sans toutefois être sa tasse de thé. Les trois personnes que le modèle testé a transportées sur deux mille kilomètres pendant cinq jours ont apprécié le bien-être à bord. Seul le passager arrière a-t-il dû quelque peu baisser la tête, à cause de la ligne plongeante du pavillon. Par contre, tous ont aimé le toit panoramique pour la luminosité qu'il délivre. Le vélum électrique aussi d'ailleurs qui réduit considérablement le courant d'air froid pendant les routes nocturnes.
Si le Qashqai essayé affiche clairement sa version à deux roues motrices, la garde au sol de vingt centimètres autorise les détours par des chemins de traverse. Le nom du modèle Nissan provient de la tribu nomade des Qashqai, en Iran, dont les membres sont aujourd'hui sédentarisés. Veillons cependant à nous assurer que le terrain supportera la Bête. Il serait dommage de devoir faire appel à l'agriculteur du coin pour nous sortir d'un mauvais pas !
À l'intérieur, Nissan a rehaussé le niveau du sérieux. Les gris et les noirs étaient au rendez-vous dans le modèle prêté par l'importateur. Il est vrai que des coloris plus chatoyants sont également disponibles. Les matériaux utilisés et les assemblages confirment l'impression de sérénité que Nissan veut dégager de ses produits. De série, les Qashqai proposent les six airbags, la climatisation, la radio-CD, la connexion Bluetooth via le système audio qui atténue automatiquement le volume de la radio lors d'un appel. Cerises sur le gâteau, une quarantaine de numéros peuvent être enregistrés et l'identité de l'appelant s'affiche sur l'écran central. La version Tekna complète l'offre de la clef intelligente que l'on garde définitivement dans sa poche, des essuie-glaces et des phares commandés automatiquement, des capteurs de parking arrière…
L'ambition de Nissan quant à la réussite commerciale de son nouveau poulain est à la hauteur de la qualité proposée. Quatre moteurs sont repris dans l'offre. En Europe, ce sera vraisemblablement le 1.5 dCi qui fera le gros des ventes...
Type : SUV pour citoyen mature
Prix d'achat du modèle testé : 24.000 €
Puissance maxi à 4.000 tr/min
Couple maxi : 240 Nm dès 2.000 tr/min
Poids : 1.546 kg
Autonomie : 65 litres = 1.100 km
Puissance/Poids : 50 kW/t
Émission de CO2 (test) : 158 gr/km
Émissions théoriques d'échappement
• CO2 = 145 gr/km
• CO = 0,206 gr/km
• NOx = 0,192 gr/km
• HC = 0,023 gr/km
• NOx + HC = 0,215 gr/km
• Particules = 0,022 gr/km
