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Le contrôle technique est né en France en 1992. Il était destiné à assainir le parc automobile roulant, que ce soit du point de vue de la pollution ou celui de la sécurité. Et les résultats se sont fait sentir, d'un point de vue positif. Au fur et à mesure des années, de nouveaux points de contrôle sont apparus, et le cru 2008 apporte quelques nouveautés que nous allons vous détailler.
Les nouveautés :
Cette année, le nombre de points de contrôle passe de 125 à 116, le contrôle technique n'en est pas moins sévère, mais est censé offrir plus de cohérence. En effet, certains contrôles sont regroupés, tandis que d'autres -nouveaux- sont désormais soumis à contre-visite. Voici les nouveaux éléments qui pourraient vous faire revenir chez votre contrôleur :
Les amortisseurs : seront soumis à contre-visite les véhicules dont les amortisseurs présentent une fuite d'huile (défaut d'étanchéité). Ce point était déjà contrôlé auparavant mais sans contre-visite en cas de fuite.
Le niveau du liquide de frein : s'il est inférieur au niveau minimum, contre-visite. Ce point est une nouveauté tout à fait pertinente étant donné l'importance du freinage sur une voiture.
La pédale de frein : si aucun élément anti-dérapant ou caoutchouc d'origine n'est présent, il vous faudra repasser le contrôle. C'était déjà le cas auparavant, mais le nouveau texte précise ce point.
L'éclairage avant : concernant les projecteurs au Xénon (lampes à décharge), il faudra que les lave-phares soient opérationnels (ils sont d'office présents avec un éclairage au Xénon selon la réglementation européenne). Là aussi le texte précise simplement cet élément de contrôle dans le cadre de « l'anomalie de fonctionnement du feu de croisement ».
En somme, il n'y a que deux vraies nouveautés apportées en 2008 (fuite d'huile sur l'amortisseur et niveau de liquide frein), les autres seront simplement précisés ou alors non soumis à contre-visite.
Les autres nouveaux points non soumis à contre-visite :
Le système de diagnostique embarqué (OBD) : pour les véhicules essences mis en circulation après le 1er janvier 2002, et le 1er janvier 2004 pour les diesels. Ce système permet de contrôler la pollution du véhicule.
Contrôle du cache des airbags : les caches ne devront pas être détériorés. S'ils le sont, cela peut être du à un déclenchement antérieur des airbags.
Notez pour votre sécurité (au-delà du contrôle technique), qu'il faut recharger le gaz qui permet leur déploiement en cas d'accident tous les 10 ans. Peu de conducteurs le savent, et encore moins le font.
Les autres points de contrôle restent inchangés. Afin d'éviter une contre-visite, nous vous conseillons de vérifier quelques éléments avant de vous rendre à votre rendez-vous, ou, pour encore plus de sérénité, d'aller dans un centre auto ou un garagiste qui pratiquera un pré-contrôle.
Les points à vérifier de manière simple par vous-même :
- l'état des plaques d'immatriculation : elles ne doivent pas être endommagées (intérieur de lettre ou de chiffre absent pas exemple).
- l'usure des pneumatiques : ils doivent avoir une profondeur de plus d'1,5mm.
- le bon fonctionnement des feux : clignotants, feux de position, de croisement, stops, etc. Les blocs optiques ne doivent par ailleurs pas être endommagés de manière significative.
- l'état des miroirs (intérieur et extérieurs) et des vitres : ils ne doivent pas présenter d'altération, vérifiez également votre pare-brise, si un éclat est présent dans le champ de vision du conducteur, faites réparer (soit par injection de résine, soit par un changement complet du pare-brise).
- l'état de vos ceintures de sécurité : elles ne doivent pas être endommagées.
Le prix :
Il est compris entre 55 et 60 euros pour un véhicule essence et 70 et 75 euros pour un diesel. La contre-visite est le plus souvent gratuite.
Un contrôle dure en moyenne une trentaine de minutes. Par rapport à l'an dernier, la durée n'augmente que de quelques minutes et principalement pour les véhicules soumis au contrôle de l'OBD.
Le délai :
Le contrôle technique concerne les véhicules âgés de plus de quatre ans (suite à la date de première mise en circulation présente sur la carte grise). Ensuite, il faudra repasser le contrôle tous les deux ans pour les voitures particulières.
En cas de contre-visite, vous avez deux mois maximum pour effectuer les réparations nécessaires. Au-delà, vous ne pourrez plus rouler avec votre voiture, sous peine d'amende de quatrième classe (135 euros, 90 euros minorés, pas de points retirés) voire d'immobilisation du véhicule.
Les modifications apportées cette année au contrôle ne sont donc pas aussi extrêmes que certains veulent bien le dire. Et en l'occurrence, seuls deux nouveaux éléments sont désormais soumis à contre-visite. Pour les autres, il s'agit plutôt de précisions ou alors de points qui seront simplement indiqués en cas de défaillance sur votre compte-rendu de contrôle, mais qui ne vous obligeront pas à repasser le contrôle.
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