16/04/2008
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Le garage automobile L'hôpital de la voiture.
Garer ou guérir sa voiture ?
Dans le vieux français, le mot « Garir » signifiait mettre à l'abri, protéger. L'évolution de la langue donnera le mot « Gare » d'où sera tiré « Garage ». Il est à noter également, que « Garir » servira de source au verbe « Guérir ».
Sous la chaleur de la forge
Les premiers garages sont les antres des forgerons, des serruriers, des mécaniciens, ceux pour qui le fer et son emploi n'ont pas de secret.
L'apparition de l'automobile à la fin du XIX siècle va bouleverser la profession qui avait mis des siècles à se mettre en place. Petit à petit, les remises et ateliers se transforment en locaux exclusivement réservés à l'automobile.
Au petits soins pour votre automobile
A Paris en 1903, l'Auto-Palace est inauguré sur l'avenue de la Grande Armée. Ultra moderne, il comporte 150 places de parking et une station de recharge d'accumulateurs pour les voitures qui au début du siècle, roulent encore à l'électricité, du carburant pour les autres et tous les attributs des ateliers modernes, dont la fosse pour les vidanges et les réparations.
Avant que les concessionnaires soient implantés sur tout le territoire national, les voitures en panne étaient envoyées par le train vers les usines des constructeurs. Les délais de réparation devaient être extrêmement longs.
Nous qui nous plaignons d'avoir à subir quelques petites pannes durant la vie de nos véhicules, n'imaginons pas ce qu'ont pu vivre les premiers propriétaires. Les routes étaient en fort mauvais état, les pneumatiques crevaient fréquemment et les organes mécaniques de l'automobile supportaient difficilement les grands trajets. Il fallait être un aventurier pour se risquer sur les routes.
Les constructeurs automobile vont faire des efforts colossaux pour ouvrir des succursales dans toutes les régions, puis dans toutes les grandes villes. André Citroën ouvrira en 1931 son « Hall de l'Europe » près de la Gare St Lazare, regroupant la vente et l'entretien de ses productions sous le même toit.
L'age d'or des garages et des garagiste sera au paroxysme durant les décennies 50 et 60. L'arrivée sur le marché de grandes firmes spécialisées, l'augmentation des charges sociales, la disparition d'un certain nombre de constructeurs, vont changer la donne.
La qualité est-elle l'un des critères de la rentabilité ?
Aujourd'hui, les garages sont devenus des lieux à vendre les voitures neuves et d'occasion, les pièces détachées, les pièces ne sont plus réparées mais remplacées. D'atelier de réparation, le garage est devenu « station de montage » et le petit mécanicien en bleu de travail, qui s'approchait de vous en s'essuyant les mains avec un morceau de tissus noirci de graisse, pour ausculter votre automobile, écouter le ronronnement du moteur, régler d'un geste précis le ralenti, est remplacé par un « Technicien » équipé d'une petite mallette de diagnostique bien souvent incompétente pour déterminer la cause réelle de la panne. Le technicien « porte - mallette » n'est souvent pas plus doué que son équipement.
Dommage, Dommage
S'il y a évidemment de l'excès dans mes propos, de la nostalgie, ne m'en veuillez pas. Il existe encore sur notre territoire des petits garages où des gens compétents savent encore s'occuper sérieusement d'une automobile, mais pour combien de temps encore ?
© Olivier P./
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