26/08/2008
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Essai Citroën C5-Tourer 1,6 HDi VTR FAP Les Citroën avaient une réputation de moindre qualité qui leur collait aux basques
Dans la presse, certains disent qu'elle enlève tout plaisir de conduite. Pas de reprise, véhicule lourdaud qui ne tient pas la comparaison avec les allemandes capables, elles, d'atteindre le cent à l'heure en moins de temps qu'il ne faut pour se rouler une cigarette. Peu ont salué la gageure d'éduquer les conducteurs à adopter une autre façon de conduire, plus relax, moins agressive. Or, c'est bien de changement de paradigme qu'il s'agit. À l'heure où le réseau est encombré quotidiennement, une approche plus cool de la route facilite considérablement les déplacements.
Le parcours que nous avons choisi prenait, par une météo clémente sans pluie, des autoroutes entre Bruxelles et Nancy, ainsi que Colmar et Neuchâtel. Des départementales assuraient la liaison en passant par le col du bonhomme. Des trajets dans la République neuchâteloise empruntaient des côtes énergétivores comme celles du Landeron et la montée à Chasseral. Dans la région d'Interlaken, une virée vers Niederhorn aborde une dénivelée d'environ mille cinq cents mètres. Trois adultes à bord. Seule la E411 était chargée à cause des départs en vacances.
Au retour, Ce sont les départementales qui ont eu la préférence dont celle qui passe par le Ballon d'Alsace qui culmine à mille deux cents mètres d'altitude. À partir d'Épinal, on retrouve l'autoroute pour rejoindre, à Dudelange, la cantine où la C5 Tourer peut enfin se rassasier. Elle aura franchi plus de mille trois cents kilomètres sur le plein avec encore un peu plus d'une centaine de kilomètres disponibles d'après l'ordinateur de bord. Cela représente une consommation juste supérieure à cinq litres un aux cent qui représente un chouïa de plus de cent trente grammes de CO2 au kilomètre. Étonnant quand on imagine que la masse déplacée dépassait légèrement les deux tonnes.
Bien au-delà des considérations d'énergie, la C5 offre des prestations étonnantes pour une grande routière. Citroën s'était toujours démarqué avec son amortissement hydropneumatique. Pour attirer une clientèle peu sensible à ce confort de pullman, l'industriel emprunte, chez son cousin Peugeot, une suspension métallique traditionnelle pour les versions les moins richement dotées. Sans démériter le moins du monde, cette solution semble également rencontrer le consentement des gestionnaires de flotte qui boudaient le tapis volant de la marque aux chevrons. La direction reste précise, douce et légère. Les freins sont puissants et endurants. Le comportement sous-vireur et l'ESP connecté en permanence contribuent au sentiment de confiance et de sécurité que l'on ressent au volant.
Jusqu'il y a cinq ans, les Citroën avaient une réputation de moindre qualité qui leur collait aux basques. La C5 tord le cou à cette légende en offrant aujourd'hui une excellence perçue digne des meilleures. Les matériaux dans l'habitacle sont agréables à l'œil et au toucher. Le volant à moyeu central fixe, étrenné sur les C4, trouve ici une maturité avec ses nombreuses commandes qui restent toujours en place. On regrettera sans doute le peu de rangements. L'équipement standard réservé à l'entrée de gamme est toutefois imposant : filtre à particules, ordinateur de bord, allumage automatique des essuie-glaces et des phares, climatisation bi-zone, régulateur/limiteur de vitesse… De plus, des phares additionnels s'allument vers l'intérieur du virage quand on tourne le volant. Une façon de confirmer le confort de conduite.
Avec la nouvelle C5, les stylistes de Citroën ont apporté une réponse intéressante : la routière a troqué sa tunique qui était uniquement appréciée par les inconditionnels de la marque pour un tailleur autrement plus seyant. L'élégance et le sérieux sont au rendez-vous, même si certains n'y découvrent qu'une copie des lignes chères aux anneaux tudesques. Depuis que les chromes des chevrons traversent toute la calandre, les progrès en matière de séduction de la majorité sont impressionnants. La C5 plaît : il n'y a qu'à voir les réactions des passants et écouter les commentaires des badauds.
Type : Tourer
Prix d'achat (modèle testé) : 28 000 €
Couple maxi : 240 Nm à 1 750 tr/min
Puissance maxi : 109 cv à 4 000 tr/min
• Puissance/poids : 50 kW/t
• Puissance/litre : 70 cv/litre
Poids : 1 612 kg
L x l x h : 5 829 x 1 853 x 1 512 mm
• Surface au sol = 10,80 m2
• Volume capable = 16,331 m3
Émissions de CO2 (test) : 137 gr/km
Émissions théoriques d'échappement
• CO2 = 150 gr/km
• CO = 0,068 gr/km
• NOx = 0,184 gr/km
• HC = 0,032 gr/km
• HC + NOx = 0,216 gr/km
• Particules = 0,001 gr/km
Autonomie : 71 litres = 1 370 km
Consommations
• du test : 5,1 l/100
• lue à l'ordi : 5,2 l/100
• théorique constructeur : 5,7 l/100
• Test/Ordi : -2 %
• Test/Théorique : -11 %
Sources : essai-automobile
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