Bertrand DELANOË a de quoi se réjouir. Depuis 2011 qu’il bataille, ses efforts portent enfin leurs fruit. D’après Le Monde, la vitesse maximale autorisée sur le périphérique parisien passera de 80km/h à 70km/h, et ce dès le début de l’année 2014. Nous en parlions dans un article dédié à la limitation de la vitesse sur le périphérique, en juillet 2013.
« La baisse sera utile notamment aux heures creuses, quand la circulation est fluide. Elle limitera les coups d’accordéon : après un ralentissement, les automobilistes seront moins tentés d’accélérer brusquement », confie un proche du maire de Paris.
Le but premier de ce décret est donc de lutter contre la pollution, automobile et sonore, car n’oublions pas que les pics de pollution s’enchaînent dans l’air de la capitale. Selon l’ADEME (Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie), en réduisant sa vitesse à 70km/h, un véhicule léger émet environ 5 à 10% de NOx (particules et d’oxyde d’azote) en moins.
Le décret a été accepté par le Premier Ministre, après avoir consulté les ministres de l’Intérieur, de l’Ecologie et des Transports. Les procédures de consultation ont ainsi été respectées à la lettre, ce qui limitera les éventuels recours des associations automobiles. Pour rassurer les indécis sur la question, Manuel Valls affirme que cette mesure ne coûterait pas un centime aux contribuables.
Les critiques et réserves ne se sont pas fait attendre. L'association 40 millions d'automobilistes estime que «le renouvellement progressif du parc automobile national» avec des filtres à particules de qualité est «la première lutte contre la pollution», et qu’une véritable politique de pédagogie en faveur de l'éco-conduite contribuerait, elle aussi, à réduire la pollution.
Le conseil d’Etat étudie actuellement le décret. Passera ou ne passera-t-il pas, les prochaines semaines nous-le-diront.